Lundi 20 mars 2017, se tenait le grand débat entre les 5 principaux candidats à l’élection présidentielle :
- Benoit HAMON
- Marine LE PEN
- François FILLON
- Jean-Luc MELANCHON et
- Emmanuel MACRON
Pendant plus de trois heures, les cinq principaux candidats à la présidentielle ont échangé sur leurs programmes respectifs. Et si la santé n’a été abordée qu’en fin d’émission, au lendemain du débat, voici les propositions clefs à retenir.
Benoit Hamon
Le candidat du parti socialiste est revenu sur l’explosion des maladies chroniques, accentuées par un mode de vie sédentaire et l’environnement. Pour le candidat socialiste, il devient urgent de légiférer de façon plus stricte sur les perturbateurs endocriniens en les interdisant purement et simplement. Benoît HAMON est formel, il faudra mener une « action implacable » à l’encontre des pesticides.
Sur le volet des maladies psychiques liées au travail, Benoit HAMON entend les faire reconnaître comme maladies professionnelles.
Concernant les personnels hospitaliers, le candidat socialiste a pointé le malaise des hôpitaux. Pour y remédier, Benoit HAMON propose une réforme de la tarification liée à l’activité mais également le recrutement de professionnels de la santé pour lutter contre la « pression » que subit le personnel hospitalier.
Sur le terrain de la médecine libérale, le candidat renonce à toutes formes de contraintes envers les médecins libéraux.
Marine Le Pen
La candidate du Front National a pointé du doigt « l’incapacité » des établissements de santé face à l’autisme.
La candidate s’est surtout fait remarquer pour sa prise de position sur les frais de gestion des mutuelles. Marine LE PEN propose d’interdire purement et simplement toute forme de publicité pour répondre aux 8 milliards de frais de gestion de ces dernières.
Marine LE PEN s’est également déclarée favorable à la réforme des médicaments à l’unité.
François Fillon
Le candidat de Les Républicains s’est positionné en faveur de la « débureaucratisation » de la santé. Une bureaucratisation qu’il reconnaît avoir favorisée lors de son passage au gouvernement avec les agences régionales de santé, qu’il qualifie aujourd’hui de « dispositif très bureaucratique. »
François FILLON parle de remettre le généraliste au cœur du système tout en affirmant qu’on « ne peut pas accepter que la rémunération du médecin baisse par rapport à d’autres métiers de service ».
En revanche, le candidat LR fait machine arrière sur la polémique faite lors de l’annonce de sa proposition phare : concentrer l’assurance maladie obligatoire sur les affections graves et de longue durée. François FILLON semble définitivement abandonner cette proposition.
Jean-Luc MELENCHON
Lors du débat, le candidat de La France Insoumise a proposé la mise en place d’une Sécurité Sociale intégrale, en y rapatriant les complémentaires de santé. L’objectif est clairement annoncé : des soins prescrits et remboursés à 100%.
Emmanuel Macron
Enfin, le candidat de En Marche ! parle d’une révolution de la prévention. Il propose une sorte de service de santé sanitaire. L’objectif étant de former les futurs professionnels de la santé mais également sensibiliser les différents publics (entreprises, écoles, …).
L’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Numérique propose également une meilleure rémunération des professionnels de santé libéraux.
Sources : www.lequotidiendumedecin.fr