
Les pharmacies vivent une situation « économique catastrophique » a alerté en début de mois de juillet la profession dans un communiqué. Les pharmaciens appellent donc le gouvernement à s’engager dans le projet à venir de financement de la Sécurité sociale.
Plusieurs syndicats dont la FSP, l’USPO ou encore la Chambre syndicale des groupements des enseignes et des pharmacies ont laissé entendre leur mécontentement dans le but d’alerter les pouvoirs publics ainsi que Marisol Touraine la ministre de la santé, sur leurs conditions de travail.
Car « la rémunération des pharmacies d’officines est en forte diminution pour la deuxième année consécutive » déplorent les syndicats. Et selon les pharmaciens les difficultés ne datent pas d’huer, le mal être au sein de la profession étant de plus en plus prégnant, comme le précisent les auteurs du manifeste, pointant du doigt le recul des rémunérations : “la perte s’accélère encore en 2016 avec une chute de plus de 2% sur les quatre premiers mois de l’année”, alertent-ils…
Un besoin de réforme
« Fixer un cadre économique clair », il s’agit de la principale demande des auteurs du manifeste. Ceux-ci souhaitent que la rémunération soit adaptée aux nouvelles missions qui pourraient leur être confiées, comme les actions de prévention et de dépistage ou la coordination entre les différents professionnels de santé.
L’UNPF s’est également exprimé sur le sujet et fera prochainement part de ses propositions à la ministre de la santé Marisol Touraine, en vue du futur projet de loi de financement de la sécurité sociale. Parmi ces proposition, l’organisation syndicale a évoqué le développement des services ainsi que la mise en place d’un statut de pharmacien « comme le professionnel de santé de premier recours”. Selon la profession, une évolution du rôle du pharmacien est nécessaire, l’UNPF voulant en faire un « pharmacien clinicien ».
200 officines pourraient fermer en 2016
Fermetures accélérées, rémunérations en baisse, concentration des officines, des éléments alertants pour les syndicats qui jugent indispensable d’avoir une réforme de leur métier. Ces derniers craignent en effet que plus de 200 officines sur les 22 221 en activité, baissent le rideau dans l’année, entrainant à chaque fois des licenciements, comme l’a révélé récemment ‘Le Figaro’. Au total pas moins de 1200 emplois et 6500 apprentis seraient menacés par cette situation économique.
Les syndicats ajoutent qu’en 10 ans, près d’un millier de pharmacies ont disparu en France, le rythme s’accélérant chaque année. « Il y a déjà 50 pharmacies de moins lors du premier trimestre 2016, soit plus d’une fermeture tous les deux jours”, écrivent les auteurs du manifeste.
Source :
www.boursier.com